Mythologie wayuu
Mythe de la création des Wayuu
Au commencement était seulement Mareiwa (Dieu), vivant là-bas, très loin, proche du soleil, à côté de la lune. Vivait également avec eux Juya, la pluie. Ici, en bas, était Mma, la Terre, éternelle solitaire.
Au commencement était seulement Mareiwa (Dieu), vivant là-bas, très loin, proche du soleil, à côté de la lune. Vivait également avec eux Juya, la pluie. Ici, en bas, était Mma, la Terre, éternelle solitaire.
Kai, le soleil, avait une fille : Warattui (la clarté) tout comme Kashi, la lune, qui, de son côté, élevait Pluushi (l’obscurité). Cette dernière eut à son tour des filles nommées Shulliwala (les étoiles). Un jour que Juya déambulait au hasard, elle croisa le chemin de Mma et en tomba désespérément amoureuse. De joie, elle chanta si fort qu’un juka pula (un éclair) frappa la Terre. A cet endroit précis, un cheval blanc jaillit, poussant telle une plante, pour devenir le père de tous les hommes. Mma désirait davantage d’enfants et Ruya, pour la combler, continua de chanter. Beaucoup d’éclairs tombèrent à nouveau et Mma accoucha des plantes, toutes de formes et de tailles différentes, mais hélas toutes immobiles. Elle en fut inconsolable car elle aurait aimé que ses enfants marchent et se meuvent d’un lieu à l’autre sans encombre.
Maleiwa ne voulait pas voir Mma triste et c’est pourquoi elle est venu à Wotskasairu (pointe de la Guajira) et saisissant un peu de terre, pétrit de premières formes, auxquelles elle donna la capacité de parler et de marcher où bon leur semblerait sur cette terre qu’elle fit leur. Ne s’arrêtant pas là, elle continua à pétrir de nouvelles figures, mais préféra cette fois ne pas leur confier le don de parole. Ce serait, décida-t-elle, les « muru-ulu », les animaux. Ces derniers étaient tantôt petits, tantôt grands, avec deux ou quatre jambes, avec des ailes pour voler ou des pattes pour marcher. Maleiwa est le chef, l’autorité supérieure qui a ordonné aux Wayuu de ne pas se disputer, de vivre en paix et de se respecter.
Tu ne tueras aucun Wayuu car il sera vengé et c’est ta famille entière qui paiera. Ne verse pas de sang, car dans les veines coule la vie. Ne prends pas ce qui ne t’appartient pas. Si tu le fais, tu devras payer au triple le mal que tu as fait.
Mythe du mal
Dans la pointe de l’épée de Maleiwa, se cache un dragon mythique capable d’empêcher Juya, la pluie, de continuer à visiter et à féconder Mma. Ce pouvoir maléfique peut se présenter sous la forme d’un woosole echi, un iguane, ou d’un wui, une couleuvre à sept têtes, qui afin de faire peur à la pluie, émerge de sa cachette sans dévoiler l’intégralité de son visage et fait des trous dans la terre pour la repousser. Pour vaincre le dragon, il faut pratiquer chaque année un rituel pour que le monde soit à nouveau créé et fécondé. La victoire est le symbole du pouvoir des êtres humains contre les forces du mal, de la mort et du chaos.
Dans la pointe de l’épée de Maleiwa, se cache un dragon mythique capable d’empêcher Juya, la pluie, de continuer à visiter et à féconder Mma. Ce pouvoir maléfique peut se présenter sous la forme d’un woosole echi, un iguane, ou d’un wui, une couleuvre à sept têtes, qui afin de faire peur à la pluie, émerge de sa cachette sans dévoiler l’intégralité de son visage et fait des trous dans la terre pour la repousser. Pour vaincre le dragon, il faut pratiquer chaque année un rituel pour que le monde soit à nouveau créé et fécondé. La victoire est le symbole du pouvoir des êtres humains contre les forces du mal, de la mort et du chaos.
L’origine du tricotage Wayuu
La légende raconte qu’un jeune homme nommé Irunuu chassait quelque part dans la péninsule lorsqu’il trouva, abandonnée à son sort, une petite orpheline nommée Waleker. Le chasseur, ému, la prit avec lui et la confia à ses sœurs afin qu’elles lui apprennent les tâches propres aux femmes dans le respect de la tradition Wayuu. Dès le premier jour, les trois sœurs refusèrent la jeune fille et la brimèrent. Ce fut donc à Irunuu qu’incomba finalement la charge de l’élever. Lorsqu’il devait s’absenter, malheureusement la maltraitance reprenait de plus belle et elle était frappée et insultée.
La légende raconte qu’un jeune homme nommé Irunuu chassait quelque part dans la péninsule lorsqu’il trouva, abandonnée à son sort, une petite orpheline nommée Waleker. Le chasseur, ému, la prit avec lui et la confia à ses sœurs afin qu’elles lui apprennent les tâches propres aux femmes dans le respect de la tradition Wayuu. Dès le premier jour, les trois sœurs refusèrent la jeune fille et la brimèrent. Ce fut donc à Irunuu qu’incomba finalement la charge de l’élever. Lorsqu’il devait s’absenter, malheureusement la maltraitance reprenait de plus belle et elle était frappée et insultée.
Une nuit de solitude et de tristesse, Waleker se transforma en magnifique jeune fille et de sa bouche sortait des fils très colorés. Elle en tricotait discrètement des hamacs et des chinchorros pour son protecteur. Comme personne ne revendiquait ses créations, les trois sœurs se saisirent de l’occasion et s’en attribuèrent le mérite. Une nuit cependant, Irunuu prit Waleker sur le fait et comprit qu’elle était la seule et unique derrière tout ce travail. Il punit donc sévèrement ses trois sœurs et les transforma en chauve-souris. Dorénavant fou amoureux, il prit Waleker dans ses bras, mais ne serra en vérité qu’une toile d’araignée, car au moment où il tenta de l’étreindre, elle se transforma en arachnide qui se sauva dans la forêt.
Irunuu, très affecté et inconsolable, décida de conserver tout le travail de Waleker pour que les futures générations Wayuu s’en inspirent et apprennent à tricoter. C’est ainsi que cet artisanat s’est répandu dans toute la péninsule.